Alors voici un petit texte qui m'amuse beaucoup^^ j'éspére vous mettre dans une ambiance particulière avec ceci enfin voila bonne lecture
Jour un. Banlieue d'une grande ville, comme il en existe des milliers.
Alors que vous dinez tranquillement chez vous avec le reste de la famille, le journal télévisé de 20h annonce -encore- une nouvelle attaque terroriste bactériologique dans un pays occidentalisé éloigné.
Les foyers seraient relativement contenus : on parle de quarantaine et de confinement. La journaliste insistera sur le manque d'informations et la présence de militaires qui l'empêchent d'en savoir plus.
Jour deux. Même banlieue, même heure.
Le journal annonce une nouvelle vague d'attentats de plus grande envergure, dans le même pays.
Une carte vous montre les lieux où de nouvelles attaques se sont produites. Quatre ou cinq, au plus. Mais elles sont assez proches des lieux d'attaque précédents.
Vous ne manquez pas d'échanger quelques propos comme quoi, le monde n'est plus ce qu'il était et qu'il faudrait tous les pendre, ces terroristes.
Jour quatre. Sur votre lieu de travail.
C'est l'heure de la pause déjeuner. Vous vous réunissez avec quelques collègues, abordant les sujets tels que le match d'hier, la prochaine mise à jour de votre jeu favori ou l'ouverture prochaine des soldes d'hiver quand quelqu'un se joint à vous. Ce n'est qu'un autre collègue qui vient de recevoir un chain-mail.
Dans celui-ci, pas de powerpoint contenant des photos de chaton ou des blagues de fonctionnaires mais une vidéo filmée avec un portable : votre collègue l'a transféré sur son aï-fone et ne manque pas de vous le montrer.
Vous voyez des militaires qui vont et viennent, visiblement très préoccupés. L'un d'eux se rapproche et demande d'arrêter de filmer. En arrière-plan, des personnes en combinaison de protection jaune orangé, arborant le logo radioactif, font signe à un grand camion bâché de se rapprocher. Rien de bien étrange jusque-là.
C'est alors qu'un hurlement saisit tout le monde : vous n'avez que le temps d'apercevoir une silhouette qui se rue sur une des personnes en combinaison, puis plus rien. Visiblement, soit celui qui filmait n'avait plus de batterie, soit on l'a empêché de filmer la suite.
« On dirait la bande-annonce d'un nouveau film catastrophe, ta vidéo. ça sent le buzz à plein nez ton truc !
-C'est mon cousin qui a filmé ça. Il prétend qu'un type s'est rué sur les militaires comment un dément, et qu'il a fallu dix hommes pour le maitriser.
-C'est ça, et ton cousin il a assisté à la suite du tournage ? »
Jour sept. A votre domicile, dans la banlieue.
Impossible d'aller travailler aujourd'hui. Votre collègue (celui qui ne décroche jamais de l'ordi) a appelé, il y a eu une explosion non loin du lieu de travail. Une fuite de gaz à priori. Mais au moins, cela fait un jour de repos.
Jour neuf. Même banlieue.
La fuite de gaz était une attaque terroriste. Impossible d'avoir des nouvelles de vos collègues présent sur le lieu de travail. Même leur famille ignore ce qui leur est arrivé, l'armée les tiens éloignés sous prétexte de prévention à la contamination.
Sur internet, de plus en plus de rumeurs et de témoignages circulent sur l'étrange chavirement qui semble subvenir à proximité des lieux d'attaque terroriste : des gens sont pris de convulsions, entrent dans un état second ou dans une rage folle.
Jour douze. Au supermarché du coin.
Vous poussez votre chariot rempli de courses. Puisqu'il n'est toujours pas possible d'aller travailler, autant prendre quelques jours loin d'ici.
Alors que vous hésitez entre la sauce forestière lyophilisée et la sauce aux trois poivres, le programme musical est interrompu par un flash spécial : le président annonce qu'une série de mesure d'urgence va être pris incessamment sous peu.
Les gens échangent quelques regards nerveux.
Jour quinze. Dans votre domicile, fermé à clé.
Le président vient de décréter l'état d'urgence et le déclenchement du plan Biotox.
Sur internet, les rumeurs les plus folles parlent d'extra-terrestres, mais la plupart affirment la même chose : les malades atteints par le virus deviennent de plus en plus violent.
Jour dix-neuf. Derrière la fenêtre barricadée de votre domicile.
Une voiture de police circule dans la rue. Par mégaphone, on conseille à la population de se cloitrer chez elle et de ne pas en sortir. Des nouvelles seront diffusées par radio. On déconseille également d'utiliser les lignes téléphoniques.
De toutes façons, elles sont hors d'usage : impossible d'arriver à joindre qui que ce soit, hormis les voisins proches.
Jour vingt et un. Au supermarché du coin.
Dans un crissement de pneus, vous démarrez en trombe. Vous dépassez allègrement les soixante dix kilomètres heure.
Votre véhicule ne met que quelques minutes pour vous ramener chez vous. Haletant, vous vous effondrez derrière la porte, suant à grosses gouttes.
Vous les avez vus.
Ils étaient deux, penchés au dessus d'un employé du magasin étendu à même le sol. Il avait encore les yeux ouvert et le regard surpris. Un filet de sang coulait de sa bouche.
Mais ce n'était rien comparé à la flaque de sang qui s'écoulait dans son dos, les deux "personnes" étaient en train de lui dévorer les viscères, à mains nues.
Vous êtes restés là, tétanisé, quand un autre client est entré, provoquant la petite sonnerie digitale de bienvenue.
Ils ont tourné la tête et vous ont vu. Le sang dégoulinait de leur bouche, leur regard était livide et cerné. Leur peau blanche et pustuleuse. Mais ce qui vous a marqué le plus, c'est que l'un d'eux n'était autre que votre collègue qui vous avait appelé quelques jours plus tôt pour vous informer de la fuite de gaz.
Jour vingt-huit. Dans la pénombre de votre domicile.
La radio est au minimum, afin de ne pas faire de bruit qui pourrait attirer l'attention. L'électricité fonctionne toujours, de même qu'internet.
Un grognement à l'extérieur vous fait sursauter.
Vous venez de recevoir un mail : un de vos voisins a proposé au comité de quartier de partir ensemble, groupés. Il a une ferme située à quelques kilomètres, avec un puits et des animaux d'élevage.
Visiblement, les avis sont partagés dans les réponses. Certains annoncent qu'ils seront déjà parti seul, d'autres qu'ils acceptent l'offre. D'autres enfin se proposent d'organiser la survie ici même, de tous se regrouper dans la banque ou la poste.
Et vous, qu'allez-vous faire à présent ?
Vous joindre à ceux qui resteront ?
Partir seul avec votre famille dans un endroit désert ?
Partir vous regrouper avec d'autres ailleurs ?
Qui sait quel sera le meilleur choix...